Quelle est la vraie origine du 420 ?

Ce qu’on sait sur l’origine du 420

C’est devenu le symbole de toute une culture et pourtant, l’origine du 420 peut sembler obscure pour beaucoup de monde. Avant qu’il ne devienne la date où de nombreux consommateurs se retrouvent afin de militer pour la légalisation du cannabis, 4:20 serait l’heure de l’après-midi la plus propice pour profiter des bienfaits de notre plante préférée … mais d’où viennent ces fameux chiffres ? Ne bouge pas, on t’explique tout. 

Le 420, un phénomène à l’origine discutée

La private joke préférée des amateurs de cannabis

De l’horloge de l’appartement de Ted et Marshall dans How I Met Your Mother aux cadrans du magasin de prêteurs sur gage de Pulp Fiction, le nombre de références au 420 dans les films et séries montre bien qu’il s’est imposé comme un symbole de la contre-culture autour du cannabis

Une tendance qui va jusqu’à causer des situations assez étonnantes, de nombreux stoners n’hésitant pas à voler les panneaux de circulation portant les trois chiffres comme des trophées de leurs exploits. Ok, dit comme ça c’est très drôle. Mais cela a fini par fatiguer certaines juridictions comme l’Etat du Colorado, qui a décidé de remplacer les panneaux volés par des signes portant le numéro 419.99, histoire d’éviter toute tentation … 

D’autres ont pris le parti d’assumer cette private joke, à l’image du Sénat californien, qui a voté une loi pour réguler l’utilisation du cannabis médicinal, baptisée “California Senate Bill 420” … 

cakespace_origine_420

L’origine du 420 : un nombre, plusieurs pistes

Si sa réputation est désormais bien établie, l’origine du 420 est plus controversée. Au fil des années, les médias et amateurs de cannabis et de CBD se sont essayés à plusieurs théories. 

Pour beaucoup, 420 est simplement un code de la police américaine qui fait référence à la possession de marijuana. Pour d’autres, c’est l’article du code pénal pour l’usage de cannabis. Une version qui, pour le coup, est totalement fausse. 

Dans une version plus poétique, les trois chiffres viendraient d’une des histoires de l’écrivain américain H. P. Lovecraft, Dans les murs d’Eryx. Publiée en 1936 dans le magazine Weird Tales, cette nouvelle raconte le voyage d’un prospecteur sur la planète Vénus. Lovecraft y décrit une “plante mirage” dégageant de puissantes vapeurs qui font rêver … mais le plus intéressant, c’est que les effets de cette plante qui ressemble étrangement au chanvre s’arrêtent précisément à 4h20 ! 

Mais la théorie la plus répandue et la plus convaincante reste l’histoire des Waldos.

À l’origine du 420, cinq ados californiens

Les aventuriers du chanvre perdu

Loin des récits de Lovecraft ou des dossiers de la police américaine, la véritable origine du 420 serait attribuée à cinq lycéens originaires de San Rafael, en Californie : Steve Capper, Dave Reddix, Jeffrey Noel, Larry Schwartz et Mark Gravich. Leur surnom ? Les Waldos, car ils avaient pour habitude de rester adossés à un mur à la sortie de l’école. 

Un jour d’automne 1971, les Waldos entendent parler de Garry Newman, un garde-côte qui faisait pousser de la marijuana en douce près de la Station des gardes-côtes de la péninsule de Point Reyes. Mais au fil du temps, Newman a peur de se faire prendre par ses supérieurs. Il décide d'abandonner sa récolte, et dessine une carte pour ceux qui auraient envie de se servir au passage. 

Les garçons se procurent immédiatement la carte pour se lancer à la recherche du chanvre abandonné. Ils conviennent alors de se retrouver tous les jours à 4h20 sous la statue de Louis Pasteur pour partir à la chasse au trésor. Pour parler de leurs rendez-vous sans que personne d’autre ne comprenne, les Waldos s’interpellent dans les couloirs en disant “420 Louis !”.  

Malgré plusieurs tentatives, les garçons ne trouveront jamais le cannabis. Le “420”, lui, est resté, devenant un nom de code pour faire référence à leur plante préférée. Interviewé par le San Francisco ChronicleSteve Capper dira “C’était juste une blague, mais au final, on l’utilisait pour dire toute sorte de choses comme ‘T’en as ?’ ou ‘Est-ce que j’ai l’air défoncé ?’ (...) Comme ça, les parents et les professeurs ne savaient pas de quoi on parlait.”

cakespace_origine_du_420_waldos

Le rôle des Grateful Dead

Parmi les théories sur l’origine du 420, il y a également celle qui voudrait que le terme “420” ait été inventé par les fans du groupe de rock Grateful Dead, connus pour être d’importants consommateurs, ou même par les Dead eux-mêmes. 

Mais quand on creuse un peu, on se rend compte que cette théorie est directement liée à l’histoire des Waldos, car, aussi étonnant que cela puisse paraître, les cinq garçons côtoyaient le groupe. 

Au même moment où les Waldos cherchaient leur récolte abandonnée, les Grateful Dead décident de s’installer dans les collines du comté de Marin, à seulement quelques rues du lycée de San Rafael. Selon Steve, “Le comté de Marin, c’était un peu comme le ground zero de la contre-culture”. 

Mais la proximité géographique entre les Waldos et les rockeurs ne s’arrête pas là. Le père de Mark Gravich a brièvement travaillé avec eux, sans compter Patrick, le grand-frère de Dave Reddix, qui était très proche de Phil Lesh, le bassiste du groupe. En plus d’être son ami et de fumer du cannabis avec lui, Patrick manageait d’autres groupes dont Lesh faisait partie en plus des Dead. Dave Reddix lui-même serait ensuite devenu machiniste itinérant pour le bassiste. 

S’il n’en a pas le souvenir exact, Patrick a indiqué que c’était fort probable qu’il ait utilisé le nom de code inventé par son frère et ses amis devant Lesh. De son côté, le bassiste ne se souvient plus de la première fois qu’il a entendu le terme, mais a déclaré qu’il ne serait absolument pas surpris qu’il vienne des Waldos. 

Car avant de nouer des liens professionnels, les garçons ont commencé par traîner sur Front Street, où le groupe répétait. Ils se retrouvaient souvent pour fumer et jouer de la musique. Comme l’indique Dave, “On traînait souvent avec eux pour les écouter jouer et se défoncer pendant qu’ils répétaient pour des concerts. Mais je pense que c’est possible que mon frère Patrick en ait aussi parlé à Phil Lesh. Et moi, aussi, parce que je traînais avec Lesh et son groupe quand ils faisaient une tournée estivale que mon frère manageait.

cakespace_origine_du_420_grateful_dead

Le grand retour des Waldos

Au fil des concerts et des tournées, les fans du groupe, grands consommateurs de cannabis, commencent à diffuser et populariser le terme, si bien qu’au début des années 90, Steve Hager, l’éditeur du High Times (un magazine américain consacré au cannabis et à la contre-culture) donne au terme sa notoriété actuelle. 

Mais face au succès grandissant de la formule et à son utilisation commerciale, les Waldos se sentent un peu mis de côté. Déterminés à défendre l’origine du 420, ils contactent Steve Hager en 1997 : “On a des preuves, on était les premiers”, dit Steve. Ils fournissent notamment à l’éditeur une collection de lettres datées du début des années 70 portant de nombreuses mentions du 420. En parallèle, ils créent un site internet.

Hager rétablit la vérité dès 1998. Les Waldos entrent alors dans la légende comme les créateurs du 420. 


Plutôt cool comme histoire, non ? Si elle t’a plu, n’hésite pas à la partager sur les réseaux et même à venir en discuter avec nous sur notre page instagram, et pour plus de contenus en lien avec le cannabis et le CBD, on t’invite à lire notre blog ! Et pour célébrer cette journée particulière, on t'offre -25% sur tout le site Cakespace avec le code HAPPY420, ne passe pas à côté !

Cake it easy, 

Joséphine